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Fil d'Ariane :

Foetopathologie

Activité médicale récente ayant pour but premier l’étude des causes des échecs de grossesse, la fœtopathologie se trouve au croisement de la génétique médicale, de l’anatomopathologie, de la médecine légale, de l’obstétrique et de l’imagerie prénatale ; spécialités constituant autant de casquettes que le médecin doit revêtir tour à tour, voire de concert en fonction du contexte de l’examen.

Ainsi, la démarche syndromique en génétique est fondamentale devant une interruption médicale de grossesse (IMG) pour malformation(s), parfois manifestation d’une extrémité très peu décrite et sévère d’un spectre phénotypique (donc très intéressante). C’est également un éternel questionnement sur la frontière entre le normal et le pathologique qui fera appel à beaucoup de sciences fondamentales de premier cycle trouvant ainsi et enfin une application (bien plus même qu’en génétique postnatale) !
La fœtopathologie, c’est aussi la (re)découverte de rien de moins que le plus vital de tous les organes, le placenta ! Souvent en cause dans les morts fœtales in utéro (MFIU) où il convient de déterminer la cause du décès; c’est maintenant la rigueur du légiste, les connaissances de la mécanique obstétricale et la minutie obsessionnelle de l’anatomopathologiste qui seront mises en jeu pour regrouper tous les arguments nécessaires à l’établissement d’une hypothèse uniciste expliquant le décès.

C’est aussi une quantité de connaissances transversales colossales, toutefois distillées avec brio par la pédagogie des cours de FST et des journées thématiques de la SOFFOET, des cas d’une diversité à nulle autre pareille, un retour au geste avec l’acquisition de praxies quasiment chirurgicales sans toutefois la même pression, une liberté d’exercice et de mise en place de protocoles d’examens, c’est aussi voir son travail valorisé au sein des CPDPN (Centre Pluridisciplinaires de Diagnostic Prénatal) et aider au deuil des familles, des possibilités d’intégrer facilement la recherche et, avantage d’une activité malheureusement sous dotée, de trouver un poste dans la ville de son choix.
Si il n’est pas indispensable de s’y former spécifiquement, il s’agit d’une discipline utile à tout médecin, généticien ou non, et qui, de manière professionnelle, parfois même personnelle (par soi ou son entourage), nous concerne tous et dont la représentation chez les praticiens est trop souvent biaisée par l’imaginaire. La meilleure façon de vous en faire la plus juste idée est de passer quelques jours dans votre centre de fœtopathologie pour y découvrir les techniques, limites et aspects de l’examen fœtopathologique et peut être vous découvrir une nouvelle vocation !

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